Sur le pont avant

Sous vos regards médusés vous voyez passer Erick en simple pantalon et chemise de toile. Ses vêtements, bien que de bonne facture, semblent très froissés, comme si il ne les avait pas portés depuis longtemps et qu'il les avait retirés en boule du fond de son sac. La chemise est un peu ouverte sur la poitrine, les lanières de tissus permettant de fermer le col laissées lâches.


Il porte à la main un petit tabouret et un calepin. Marchant vers le gaillard d'avant, il finit par s'asseoir sur le tabouret et, après un instant à regarder le flugiston, se met à écrire. Le calepin semble neuf.

Lui tend un journal à la couverture en cuir desséchée par le soleil et incrustée de poussière grisâtre, fermé par un petit cadenas en fer.

"Si tu veux écrire la suite du journal de route, la relève est bienvenue ! Merci ! S'il n'y a que moi à le faire, on risquerait d'y percevoir une teinte d'ironie venimeuse, à force..."

*regarde un instant Lihin, l'air légèrement étonné (sentiment !!!!!) *

*puis regarde le journal et finit par s'en saisir avant de s'en saisir doucement *

...t'promet rien...

Dans le calme de la nuit flugistonnienne on entend soudain un grand fracas venant de la cabine d'Erick Vorhaken. Ce fracas, entrecoupé de silences, dure une dizaine de secondes. On peut également l'entendre pester à travers la cloison de bois.

A toute ersonne frappant à sa porte il répondra d'aller au diable et a ceux qui veulent rentrer que le premier qui franchira le seuil de cette porte passera par dessus bord. Il va bien et veux du calme (genre : barrez vous!). N'importe qui doué d'un minimum de jugeotte déduira qu'il serait dangereux de voir Erick maintenant.

Au matin on le verra sur le pont en armure de plaque complète, parfaitement sanglée, rasé, le regard aussi dur qu'avant. Sa bonne humeur semble s'être envolée, probablement effrayée par la résolution d'acier qui se lit dans ses yeux. Bien que toujours marqué par la fatigue, il semble animé par une volonté farouche et silencieuse.

Ça y est, tu as réussi ? Quand même, c'est pas trop tôt, tu as pris ton temps !

*le regard gris tourelle de char qu'il pose sur toi te fais te demander si, au final, il s'agit réellement d'un bien.*

Non, je n'ai aucun doute là-dessus. La vraie question est : en sommes-nous réellement débarrassés ?

*tourne son regard vers la mer de flugiston sans un mot. Puis, au moment ou tu vas partir, d'une voix dure ...*

Il faudra qu'on parle toi et moi. Avant d'arriver.

Un sourire félin semble se dessiner derrière quelques mèches blond nacré qui encadrent le visage de Lihin. Bien sûr, me tournant le dos, tu ne peux le voir...